Résumé
Le général de Castelnau traverse un siècle d’histoire militaire et politique de la France. Considéré par ses contemporains comme l’un des pères de la victoire lors de la Première Guerre mondiale, il est victime de cabales politiques liées à sa réputation d’homme de droite catholique. Surnommé le « capucin botté » par Clemenceau, il est par trois fois privé du bâton de maréchal que l’opinion publique lui promettait.
Dans cette biographie de référence, Jean-Louis Thiériot nous décrit un chef visionnaire, à la riche culture, rétif à l’offensive à outrance et respectueux de la vie de ses hommes. Tout juste sorti de Saint-Cyr, Castelnau fait ses gammes durant la débâcle de 1870. À l’été 1914, il remporte, à la Trouée de Charmes et à Nancy, les seules victoires françaises avant celle de la Marne. Après différents commandements, il est nommé adjoint de Joffre au Grand Quartier général et joue un rôle majeur dans la défense de Verdun.
Marqué par la guerre, qui lui prit trois de ses fils, il se consacre ensuite à la politique comme député avant de créer la Fédération nationale catholique, en réponse aux cartels de la gauche et à l’anticléricalisme.
Dès 1933, il ne cesse de mettre en garde l’opinion française contre le pacifisme ambiant et le réarmement allemand. En 1940, il dénonce immédiatement l’armistice et la soumission du maréchal Pétain à l’occupant. Adversaire de Vichy, proche des mouvements de résistance, il meurt sans avoir connu la Libération tant espérée.