Résumé
Murielle Gaude-Ferragu redonne ici un visage aux reines oubliées et s’interroge sur la véritable nature de leur pouvoir au sein de la cour et du royaume de France.
À la différence de son encombrante rivale, Agnès Sorel, l’épouse de Charles VII, Marie d’Anjou, reste dans l’ombre de l’Histoire. Elle n’est pas la seule. La plupart des souveraines des XIVe et XVe siècles – Jeanne d’Évreux, Jeanne de Bourbon ou Charlotte de Savoie – sont tombées dans l’oubli, à l’exception d’Isabeau de Bavière et d’Anne de Bretagne, ancrées dans la mémoire de la « nation France », l’une par le rôle politique qu’elle joua, l’autre par son statut mythifié de dernière duchesse de Bretagne. Or, bien avant Catherine ou Marie de Médicis, ces femmes ont été essentielles pour la Couronne, non seulement parce qu’elles portaient les destinées de la dynastie, mais encore parce qu’elles incarnaient la majesté royale.