Résumé
Louis-Philippe-Joseph, duc d’Orléans (1747-1793), plus connu sous le nom de Philippe Égalité, est un mystère. Son existence se résume pour nos contemporains à son vote en faveur de l’exécution de Louis XVI – son propre cousin – en janvier 1793. Comme si celle-ci avait été tout entière ordonnée et guidée par un seul dessein : tuer le roi pour accéder lui-même au trône.
Les pires accusations ont circulé à son sujet, reprises de décennies en décennies, et ont tracé de l’homme un portrait à charge : « le régicide » était tout à la fois un bâtard illégitime ; un débauché, passionné de jeux ; un être ambitieux et manipulateur, cupide et égoïste, dont l’immense fortune était le moyen et le but. Les pamphlets et les caricatures ne l’épargnèrent pas.
Pour ses contempteurs, le duc d’Orléans, chef de la branche cadette des Bourbons et père du futur roi Louis-Philippe, fut surtout le grand ordonnateur de la Révolution française, celui qui l’avait préparée, celui qui la finançait, et dont les agents – « la faction » – étaient partout à la manœuvre et à chaque étape de son développement. Les thèmes du « complot orléaniste » et de la « conjuration d’Orléans » devinrent un lieu commun.En s’appuyant sur les sources les plus fiables, Raphaël Dargent perce enfin le mystère de Philippe Égalité et montre quel fut son rôle exact dans la Révolution, de la réunion des États généraux jusqu’à sa mort sur l’échafaud.